Notre retour d’expérience

Un besoin d’évasion, je choisis la Turquie !

En mars 2021, exactement un an après l’annonce de la Covid-19, mon besoin de m’évader se fait de plus en plus ressentir. C’est à ce moment (une période très creuse pour le tourisme) que je décide de faire part de mon projet à la direction d’Explorator : « Mieux vaut profiter de ce temps pour se former sur le terrain que de rester cloîtré chez soi si vous en avez l’occasion et en ressentez le besoin », une phrase que je n’oublierai jamais, une merveilleuse opportunité m’est offerte.

Je prépare mon voyage en quelques semaines, et au mois de mai, me voilà arrivée en Turquie ! Je ne sais pas encore exactement à quoi m’attendre mais la chose dont je suis certaine c’est qu’une incroyable aventure m’attend, à la découverte d’un pays si riche en histoire !

J’arrive sur le sol turc en voiture par l’ouest, la première ville est Edirne et je me rends jusqu’à Eceabat pour traverser le détroit des Dardanelles afin de me rendre à Çannakkale.

Nous empruntons les routes sinueuses de la côte le long de la mer Egée pour atteindre Izmir.

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Découverte d’Izmir

La troisième plus grande ville de Turquie mais bien moins connue qu’Istanbul ou Antalya. Cette ville de plus de 3 millions d’habitants, appelée autrefois Smyrna (ce nom est d’ailleurs toujours utilisé dans certains pays comme la Grèce ou l’Espagne), est une cité à multiples facettes qui occupe une place importante dans l’histoire du pays. En effet, c’est ici que les troupes turques, menées par Mustafa Kemal, plus connu sous le nom d’Atatürk, ont repoussé les envahisseurs grecs, mettant ainsi fin à la guerre d’indépendance. Je suis très vite surprise par le contraste entre les grands immeubles modernes et les maisons colorées de la vieille ville.

Le site archéologique appelé l’Agora de Smyrne, véritable musée à ciel ouvert, est encore en cours de fouille, mais vaut le détour. Nous pouvons aussi découvrir le marché couvert (Kizlargasi Hani), ou encore la promenade sur les quais.

Un village authentique

Ensuite, nous choisissons de visiter le village de Şirince. Ce village perché sur les collines, a pour voisins immédiats des vignobles, des vergers et des oliveraies. Une atmosphère très agréable s’en dégage. Nous y dégustons des produits typiques comme du miel, de l’huile d’olive ou encore du vin de la région. De plus, certains restaurants préparent des petits-déjeuners exceptionnels.

Ce village s’est établi quand Ephèse a été abandonnée au 15è siècle, mais la plupart de ce que l’on voit aujourd’hui date du 19è siècle. On raconte que le village a été colonisé par des esclaves grecs affranchis qui ont nommé le village Çirkince (qui signifie « laid » en turc) pour dissuader les autres de les suivre. En 1926, le gouverneur de la province d’Izmir a changé le nom du village en Şirince (qui signifie « Agréable »), et je confirme que ce village est tout sauf laid !

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Nous continuons notre route jusqu’à Didim dans la province d’Aydin.

Cette ville est connue pour être située à côté d’un site antique : le sanctuaire d’oraculaire de Didymes, d’où le nom de la ville balnéaire. Le village de Mavisehir où se situe ce site, et qui fait partie de la municipalité de Didim, est l’ancien port de Panormos où débarquaient les pèlerins se rendant au temple d’Apollon. D’autres sites antiques se trouvent sur le territoire de Didim, comme Millet ou encore Héraclée.

Le lac Bafa (Balfa Gölü)

Une petite escapade jusqu’au Lac Bafa (Balfa Gölü) nous fait traverser de petits villages où nous avons le plaisir d’échanger des sourires avec des habitants qui nous saluent amicalement. D’ailleurs plusieurs personnes nous invitent à prendre le çay (thé turc) chez elles . Arrivés au lac, nous nous retrouvons en pleine campagne. Ce dernier était dans l’antiquité un golfe de la mer Egée. Les alluvions amenés par le Méandre (cours d’eau) en ont bloqué l’entrée et ont formé le lac actuel. Il est aujourd’hui comblé par les cours d’eau des montagnes. Nous y observons des vaches, des ânes et des poules.

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Les lieux méconnus de Bodrum

En direction de Bodrum, nous nous retrouvons dans un lieu paradisiaque, comme son nom l’indique d’ailleurs, Cennet Koyu (qui signifie baie paradisiaque) où nous profitons du cadre pour y faire une halte pour la nuit. Nous installons nos tentes (mais tout ne se passe par comme prévu car des sangliers viennent nous rendre visite une fois le soleil couché). La nuit se passe tout de même sans encombre et nous nous réveillons au pied d’une eau transparente.

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Nous continuons la route pour atteindre la ville surnommée la « St Tropez » turque. Les petites ruelles aux tons blanc et bleu nous séduisent. Comme d’habitude à la recherche d’un coin perdu, ça y est nous avons trouvé, on se dirige vers la péninsule de Bodrum pour accéder à la plage de Kayaliklar Erkek plaji, derrière les moulins à vent historiques de Bodrum datant du XVIIIè siècle. Ces derniers étaient autrefois utilisés pour moudre la farine pour les communautés locales et sont restés en usage jusqu’aux années 1970, avant de tomber en ruine.

Après une bonne demi-heure de marche -que je ne regrette pas, un paysage merveilleux s’offre à nos yeux, un panorama de roches et l’immensité de la mer, la force des vagues se cognant sur les rochers, une eau transparente, la magie de la nature opère, une pause hors du temps.

C’est reparti, les routes au bord de la côte offrent des paysages majestueux, la mer et les montagnes à perte de vue. Une centaine de kilomètres plus tard, nous traversons la ville d’Akyaka avant de nous enfoncer dans la forêt dans la péninsule de Mugla où nous nous retrouvons face à des falaises, le vert des feuilles, les roches jaunâtres et le bleu turquoise de la mer Egée en faisant un paysage somptueux.

 

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Nous continuons notre route à travers des paysages paradisiaques en longeant la baie de Fethiye, les différentes criques, sans oublier le paysage vertigineux de la vallée des papillons.

On découvre également le tombeau d’Amyntas (Amynthas kaya mezarlari) également connu sous le nom de tombeau de Fethiye.

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Ou encore les merveilleuses ruines de Tlos, ancienne citadelle lycienne située au sommet d’une colline. Le site est très bien conservé et nous fait voyager à travers le temps.

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Pamukkale

Un petit détour afin de découvrir Pamukkale, site naturel composé de sources qui forment une tufière. La traduction de son nom en turc prend tout son sens, château de coton. C’est un véritable plaisir d’observer ce phénomène naturel incroyable et de se baigner dans ces eaux thermales.
Le site est également intéressant d’un point de vue archéologique. Fondée au IIe siècle av. J.-C. par un des rois de Pergame, la cité antique de Hiérapolis se développa grâce à l’exploitation de ses sources thermales.

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Avant de reprendre la route vers le Sud nous décidons de nous arrêter à Salda Gölü (lac de Salda), où ses eaux riches en magnésium, en soude et en argile, donnent un aspect blanchâtre tout autour de celui-ci. Il est dit que cette eau promet de guérir certaines maladies cutanées.

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Les rencontres durant le voyage

En voulant nous restaurer, nous atterrissons sous une grande tente en bord de route, la personne qui y cuisine me propose d’essayer de préparer la traditionnelle galette farcie « Gözleme ». Je me prête au jeu et c’est un moment d’échange et de partage qui restera gravé dans ma mémoire.

Nous atteignons la côte sud du pays et découvrons Antalya. Retour à la civilisation dans une ville animée avec des musiciens à chaque coin de rue,. L’architecture colorée de la vieille ville, les sites de Pergé et d’Aspendos, ainsi que ses musées (tel que le musée archéologique) font de cette ville un incontournable.

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Les alentours de la ville offrent aussi des merveilles naturelles telles que Düden Selalesi (les cascades de Düden) qui se jettent directement du haut des falaises, à 45 mètres de haut, dans la mer Méditerranée. Celle-ci se trouve à 20 km au sud-est d’Antalya.

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L’envie d’apaisement après ces deux jours à Antalya nous fait nous diriger dans les terres et découvrir le fleuve Köprüçay.

Alanya Kelesi

Puis, au petit matin, nous reprenons la route vers Alanya, ville assez touristique mais néanmoins intéressante à visiter, notamment pour son château qui porte le même nom (Alanya Kelesi). Il est très bien conservé et offre une vue imprenable sur la ville.

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Sur la route en direction de l’est du pays, comme sur toutes les routes turques d’ailleurs, nous découvrons plusieurs restaurants qui, eux aussi, offrent une vue incroyable sur la mer et les montagnes. Nous dégustons un saç kevurma, plat typique composé de viande de bœuf ou d’agneau, de tomates et de poivrons, le tout bien épicé, un délice !

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La grotte de Kösebükü à Anamur

La chaleur nous rappelle que nous sommes bien au sud du pays, avec des températures avoisinant les 40 degrés, et nous décidons de faire une petite pause au frais pour découvrir la grotte de Kösebükü à Anamur. Les chercheurs estiment que l’histoire de la grotte remonte à 20 millions d’années.

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Nous voilà arrivés à Adana, une ambiance complètement différente ; des rues bondées, les klaxons, les boutiques de tissus, le pont romain et surtout l’impressionnante mosquée Sabanci Merkez Camii. La ville est connue pour sa gastronomie, notamment le « Adana », un mélange de viandes hachées servies souvent en brochettes ou dans du pain.
Je me sens bien dans cette ville, les habitants et l’ambiance de la ville y sont accueillants.

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Nous reprenons la route vers le Nord et le changement de région se ressent par la différence de paysage. Une vue imprenable sur des plaines et, soudain, des hautes montagnes se dessinent à l’horizon.

La Cappadoce

Nous arrivons à Nigde, une ville entourée de montagnes. Nous flânons dans les rues, il y a très peu de touristes et nous sommes noyés dans le quotidien de la population turque. Nous visitons la mosquée Alaeddin (Nigde Kalesi ve Alaeddin Camii) qui est en hauteur et offre une vue panoramique. La visite de la citadelle s’ensuit ainsi qu’une mosquée ottomane très bien préservée (Disari Camii) avant de nous diriger vers la Cappadoce (Kapadokya).

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C’est bon, nous sommes arrivés sur le territoire des maisons troglodytes. Notre premier arrêt est à Gümüsler pour visiter Gümüsler Manastari, un monastère troglodytique de l’époque byzantine. Le monastère, creusé dans un gros rocher, est l’un des mieux conservés et des plus grands de son genre dans la région de la Cappadoce. Nous y entrons et atterrissons dans une grande cour à ciel ouvert. Dans quelques-unes des pièces, nous pouvons observer des peintures : des représentations de l’Annonciation, de la Vierge et l’enfant Jésus ou encore des scènes de chasse.

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Nous avons la chance de pouvoir visiter Derinkuyu (puits profond en turc), la plus grande ville souterraine au monde ; claustrophobes s’abstenir !!
Pour l’anecdote, dans les années soixante, c’est un habitant de la ville qui, faisant des travaux de rénovation dans sa maison, a découvert ce lieu fantastique.

Il y a de nombreuses villes souterraines dans le monde, mais Derinkuyu est de loin la plus profonde. La ville pouvait accueillir 20 000 personnes. Le nombre d’étages que l’ancienne ville pouvait compter est encore incertain. Les archéologues ont supposé un maximum de 18 niveaux, mais aujourd’hui seulement 5 sont accessibles.

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Continuation vers Göreme, la nuit tombe et sous un ciel orangé, se dessinent les cheminées de fées.
C’est au petit matin que nous pouvons visiter les alentours de cette incroyable région. Plusieurs villes tout autour avec toutes la même particularité, des maisons troglodytes et des cheminées de fées. Il est vrai que c’est un endroit qui connaît un grand succès et qui est très fréquenté mais cela n’enlève rien à ces paysages et ce phénomène géologique qui laisse sans voix. Uçisar, Mustafapasa, Ürgüp ou encore Avanos, toutes ces villes valent le détour. Un lever de soleil en montgolfière et un coucher de soleil sur la « Red Valley », le paysage parle de lui-même.

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Nous quittons ce lieu et ces paysages féeriques en direction du sud-ouest du pays. Nous décidons de nous rendre en hauteur car avons entendu parler d’une série de vestiges perchés dans les montagnes.
Rencontre inattendue d’un troupeau de vaches accompagnées de leur berger, un jeune garçon d’une dizaine d’année avec qui nous échangeons quelques mots.

 

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Effectivement, après un peu de marche à crapahuter entre les rochers, mais l’effort en vaut le détour ; nous atteignons Arsemia antik kenti ! Des stèles sculptées notamment avec le roi Mithridate serrant la main d’Héraclès, des écritures anciennes et un énorme tunnel qui se termine soudainement au bout de 158 mètres. Les chercheurs ne savent toujours rien de son utilité. Celui-ci a été découvert seulement dans les années cinquante.  Il est dit que les inscriptions racontent la façon dont la ville a été fondée et la construction de la Hierothésie ainsi que la façon d’accomplir les rites.

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Arsemia antik (2)
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Après cette belle découverte, nous gravissons encore les montagnes turques qui nous offrent de merveilleux paysages.

Et puis, perché dans les montagnes, nous nous dirigeons vers le site légendaire du NEMRUT DAGI. C’est au sommet d’une montagne de 2 200 mètres d’altitude, sur un immense tumulus de 150 mètres de diamètre qu’ont été découverts les vestiges d’ensembles culturels spectaculaires datant du royaume de Commagène (Ier   siècle av. J-C). Sur ce qu’on appelle la terrasse EST se trouvent des statues des dieux assis sur des trônes (les têtes sont toutes tombées et ont été placées devant les sièges). Sur la terrasse OUEST les divinités représentées correspondent exactement à celles de la terrasse EST mais sont disposées différemment.
Un moment fantastique où nous étions seuls pour prendre le temps de méditer dans ce lieu impressionnant, sans parler de la vue imprenable qu’il offre.

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Urfa la glorieuse

Nous laissons derrière nous les montagnes pour rejoindre une ville située à quelques kilomètres de la frontières syrienne, Urfa la glorieuse (Şanlıurfa) ! Cette cité orientale, nous fait très vite ressentir l’influence syrienne. Urfa a vu naître les premières civilisations dont une figure importante dans les religions monothéistes qui est Abraham. Personnage de la mythologie juive, considéré comme le principal patriarche des religions juive, chrétienne et musulmane par la majorité des courants qui les constituent.
Nous avons visité la mosquée de Mevlidi Halil où se cache la grotte de Gölasi. La légende dit que c’est ici qu’Abraham s’est caché jusqu’à ses 7 ans, étant recherché par les rois du fait de sa croyance monothéiste.

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Urfa est également synonyme de souks et petites courettes où se dissimulent plusieurs cafés, où nous pouvons déguster le fameux café turc couvert de pistaches concassées.

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Göbekliteppe : la naissance des civilisations

A quelques kilomètres, nous nous rendons sur le site préhistorique de Göbekliteppe. Occupé aux Xe et IXe millénaire av. J-C, il n’est repéré qu’au XXè siècle et ne présente aucune trace assurée de maisons et d’activités domestiques. Nous pouvons y voir plusieurs stèles soigneusement décorées. Les plus hautes atteignent jusqu’à 5 mètres pour un poids de près de 15 tonnes. C’est un des lieux historiques qui m’a le plus impressionnée. Le musée qui appartient au site est parfait pour en savoir plus sur l’histoire de la naissance des civilisations, du moins, ce que nous en savons.

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GOBEKLITEPPE

Mardin

Nous traversons des paysages très arides pour atteindre Mardin. Une ville assise sur une colline qui donne sur les plaines de Mésopotamie. Une énergie très intense, une ville au charme fou, avec ses petites ruelles et ses escaliers à n’en plus finir. Je suis vite séduite. Sans aucun doute mon coup de cœur de ce voyage !

Ville très importante pour l’histoire, elle a été habitée au IIIè siècle par les Syriaques chrétiens puis conquise par les Arabes en 640.
La ville abrite beaucoup de mosquées (comme Ulucamii ou Latifiye) et d’églises (Kirklar Kilesi ou Mardin Protestan Kilesi).

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A quelques kilomètres de Mardin, Mor Hananyo Monastery, un monastère syriaque orthodoxe fondé au VIè siècle. Initialement dédié au culte du soleil, utilisé ensuite comme citadelle par les Romains.

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MOR HANAYO MONASTERE

Nous nous dirigeons un peu plus au Nord et bordons le lac de Van (Van Gölü), le plus grand lac de Turquie, pour nous rendre au château de Van (Van Kalesi) principal point d’intérêt de la ville. Ce bijou d’architecture aurait été bâti par le roi Sarduri entre 840 et 825 av. J.-C. Cela nous demande un peu de courage pour grimper jusqu’au sommet de la forteresse des Urartéens afin d’admirer la vue sur le lac, la ville et les montagnes environnantes.

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Nous longeons la frontière iranienne puis arménienne. Les paysages nous offrent un spectacle extraordinaire. Nous pouvons observer depuis la voiture le Mont Ararat qui est un spectaculaire volcan en sommeil, dont le sommet couvert de neiges éternelles culmine à plus de 5 000 mètres. Un symbole considérable pour les Arméniens, divinité suprême de leur panthéon préchrétien, figurant notamment sur le blason national, les billets de banque et même leurs timbres. Il est surtout considéré comme le lieu où s’échoua l’Arche de Noé. Autrefois, la montagne était comprise dans les frontières de la Grande Arménie. En 1921, elle fut incorporée à la Turquie.

Nous entrons dans un village non loin de la ville de Kars, qui semble presque abandonné quand nous nous trouvons face à de hautes murailles. C’est ici, ANI, cette impressionnante cité médiévale arménienne. Elle a été abandonnée au XIVè siècle, entourée de murailles construites en 989. Véritable musée à ciel ouvert. Le fleuve Akuryen forme la frontière entre la Turquie et l’Arménie.

Ani était, à une époque, le centre culturel, religieux et administratif de l’Arménie et a même été sa capitale. Ce qui fait la richesse de cette cité est qu’on y trouve plusieurs monuments religieux de plusieurs religions. Cela s’explique du fait de son histoire car la cité appartenait certes à la dynastie des Arméniens bagratides, mais elle a été ensuite conquise par les Mongols, l’empire Ottoman, les Géorgiens, …

Une ambiance très particulière au cours de cette balade

à travers des ruines parfois mieux conservées que d’autres. Un site immanquable !

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Puis, nous rejoignons la mer Noire située à l’extrême nord du pays et traversons des paysages verdoyants du fait de ses importantes précipitations tout au long de l’année. Le changement est considérable, nous passons d’un climat sec et très chaud à un climat humide, une perte d’une dizaine de degrés, encore un tout autre paysage que nous offre ce merveilleux pays abondant en secrets.

La balade autour du lac de Uzungöl entouré de paysages verdoyants et accompagné de cette petite brise est agréable après de nombreux jours passés sous un soleil de plomb avec des températures atteignant les 40 degrés.

Nous nous installons à Trabzon dans un hôtel perché dans les hauteurs, une petite pause bien méritée après différentes nuits en campement et beaucoup de temps de routes.

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La capitale turque : Ankara

Il est temps de se diriger vers la capitale turque : ANKARA. Nommée capitale en 1923, elle est la deuxième plus grande ville du pays après Istanbul. Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république turque, que l’on voit PARTOUT à travers le pays (drapeaux dans les rues, autocollant sur les voitures, tableaux dans les restaurants…) à une place très importante pour le peuple turc. Il est impossible de se rendre à Ankara sans visiter Anitkabir, le mausolée érigé en l’honneur d’Atatürk, mort en 1938.
Anitkabir n’est pas seulement un monument national, c’est aussi un important lieu protocolaire où tout visiteur officiel étranger doit se rendre pendant sa visite. De même, à l’occasion des fêtes nationales en Turquie, le président de la République s’y rend pour donner le coup d’envoi des festivités.

Ankara c’est un grand écart entre modernité et authenticité.

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Konya : la ville spirituelle

Nous arrivons enfin à Konya, une ville que j’avais beaucoup envie de visiter du fait de son côté spirituel et de tous les retours positifs que j’avais pu avoir. En effet, je n’ai pas été déçue, l’énergie se ressent et on s’y sent bien. Konya est connue pour les huit mausolées de sultans qu’elle abrite et surtout pour le mausolée de Djâlal al-Din Rûmi (qui signifie majesté de la religion). Rumi a vécu au XIIIè siècle et est un poète mystique persan qui a profondément influencé le soufisme (pratiques ésotérique et mystique de l’islam visant la « purification de l’âme »). Il est considéré en Orient comme un grand maître spirituel et désigné comme « Mawlânâ ». Il est le père fondateur de l’ordre des Derviches Tourneurs. La ville qui accueille plusieurs pèlerins musulmans est composé de plus de 3 000 mosquées.

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La sublime porte : Istanbul

Pour finir ce long séjour, ce périple, cette expérience formidable, je me devais de me rendre à Istanbul, une de mes villes préférées ! J’ai déjà eu l’occasion de visiter cette ville, mais c’est toujours un plaisir de m’y rendre.

Cette immense ville de 14 millions d’habitants compte de nombreux quartiers à explorer. Je prends le temps de visiter, de flâner à travers les différents lieux de la ville. Ses marchés, les musiciens que nous pouvons voir à chaque coin de rue ou entendre jouer dans des restaurants ou bar live, son architecture, le Bosphore, ses parcs, cette population multiculturelle ou encore l’appel à la prière retentissant cinq fois par jours en échos du fait de ses 3000 mosquées. Tout

est rassemblé pour en faire une ville formidable. Difficile de tout énoncer, et d’exprimer ce que je ressens pour cette ville et pour ce peuple.

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Ce que je retiens de cet extraordinaire voyage, de ce pays, c’est tout d’abord la générosité, la gentillesse, l’ouverture d’esprit et la solidarité de la population turque. Les ambiances différentes à travers le pays, et surtout les paysages à couper le souffle qui ne cessent de nous surprendre. Des découvertes pour tous les goûts, entre nature, culture et rencontres. La richesse culturelle, la musique, la gastronomie, l’architecture. Tout cela fait que ce pays vaut la peine d’être vu, d’être découvert, d’être contemplé, d’être vécu !

A bientôt sur les routes du monde !

Sabrina SEMMACHE

Sabrina Semmache
March 25, 2024