Cinquième pays du monde par sa superficie, le Brésil est un territoire géographiquement vaste et culturellement dense. À l’image de son étendue, son histoire est marquée par le croisement de multiples peuples donnant naissance à une société profondément métissée.
Avant l’arrivée des Européens au XVIe siècle, des centaines de peuples autochtones occupaient déjà l’Amazonie, le littoral et les hauts plateaux. En 1500, l’arrivée des Portugais ouvre une nouvelle ère, marquée par la colonisation, l’exploitation des ressources naturelles et la traite négrière. Pendant plus de trois siècles, des millions d’Africains furent déportés au Brésil pour travailler dans les plantations de canne à sucre, les mines d’or ou les grandes fazendas, forgeant une culture afro-brésilienne aux expressions puissantes, notamment en musique, en cuisine, en religion et dans les arts.
L’indépendance, proclamée en 1822, n’efface pas les profondes inégalités sociales ni le poids des structures coloniales. Pourtant, au fil des siècles, le Brésil s’affirme comme un creuset culturel unique, où cohabitent traditions amérindiennes, héritage ibérique, influences africaines et apports européens, japonais, syriens ou libanais.
Des rythmes du candomblé aux festivals du Nordeste, des façades baroques du Minas Gerais aux quartiers populaires de Salvador ou Recife, de la littérature de Jorge Amado aux films du cinéma novo, le Brésil se vit comme un kaléidoscope.